Sur Agoravox, un de mes contradicteurs les plus virulents ose mettre sur son profil le poème d'Eluard "Liberté". Mais quand notre président blingbling s'arroge le droit d'aller en pèlerinage aux Glières et détourne la lettre d'un jeune résistant communiste au profit de son image, qu'attendre d'autre de la part de ses supporters ?

Tout ce qui faisait un socle commun culturel permettant aux uns et aux autres de se comprendre me semble avoir été mis cul par dessus tête et, dans cette France déchirée, dans cette société de violence, je ne m'y retrouve plus.

Quel que soit le coté vers lequel je tourne mon regard, je ne trouve que mensonges ou actions sans lendemain, faux-semblants ou opposition pitoyable.


J'ai fait ce test qui circule sur le net, encouragée par Michel et le Kag qui m'ont tagguée. Sans surprise je me retrouve dans le no-man's land de la gauche, juste nulle part !

Ma déception a été terrible à l'issue du congrés du PS. Elle se poursuit aujourd'hui et je regarde, effarée, la gauche se parcelliser, comme en 2002 et de triste mémoire. Quand elle ne drague pas sur sa droite un manipulateur plus finot que sarko, elle se déchire avec haine.

Quand j'attends de l'Europe qu'elle tempère les gesticulations excessives de notre nano, elle se couche pour avoir la paix. Quand je voudrais qu'elle agisse dans l'intérêt des hommes, elle confirme sa seule ambition économique. Quand je voudrais qu'elle soit un modèle de démocratie, elle encourage les travers.


Ne faisant plus partie d'aucune famille politique et ne croyant plus à l'intérêt - autre que purement capitaliste - de l'Europe, je tangue à chaque échéance électorale.

Je ne suis pas féministe, bien que je ne supporte pas que l'on tienne les femmes dans le mépris, je ne suis pas salariée mais je ne suis pas non plus PDG d'un groupe du CAC 40, je ne suis pas riche, mais pas pauvre non plus, je place les hommes au dessus du capital et de la finance mais je suis quand même pour la libre entreprise, je ne suis pas raciste et ma vie l'a prouvé mais je considère comme une injure à nos combats l'obscurantisme qui voile les femmes et le silence à ce sujet des musulmans tempérés, je refuse que l'on stigmatise "les jeunes" ou "la racaille" mais je suis lasse de devoir baisser les yeux devant des malappris au bas de mon immeuble, je tremble pour la planète mais considère la couche lavable comme une vaste foutaise en regard des autres pollutions qui nous menacent....

Je fais quoi ? Je vais où ? Qui me représente ? Qui fait entendre ma voix ? Suis-je donc la seule à penser comme cela en France ? Et suis je condamnée définitivement à ne voter que "contre" le pire ?