Orelsan et les blogueuses

Rien ne me fait davantage rire que de regarder les blogueurs s'agiter pour être sous les sunlights. Ce faisant, je me moque aussi de moi et j'adore lire, ici et là, certains articles qui nous renvoient à nos gesticulations.

Cette semaine, c'est Causeur - et Marc Cohen en particulier - qui obtient la palme de la dérision.


Au sujet des blogueuses et de "l'affaire" Orelsan, voilà quelques morceaux choisis de son article dans lequel il défend, avec brio, le talent du chanteur.

"En privé, comme en public, j’ai toujours refusé qu’on aborde la question du talent ou de l’absence de talent de ce rappeur, pour une raison simple : le combat du moment, c’est la défense au couteau du droit à la parole. Lequel, pour le coup, est menacé au nom du droit des femmes par une horde de harpies liberticides décidées à rétablir la censure au gré de leurs émotions et à progresser dans le classement Wikio d’un même mouvement de reins.

Je m’y serais tenu, à ces foutus principes, si les mêmes dames patronnesses n’avaient poussé le vice jusqu’à manifester mercredi dernier devant le Bataclan, pour qu’on interdise le concert du rappeur supposé gynophobe. Et là je dis stop ! Histoire de bien me faire comprendre, je peux même dire les choses à la manière de :
Mèmère quand tu aboies
pour l’empêcher d’chanter,
c’est quand même un peu moi
que t’essayes de fister.
[..]

“Ferme ta gueule ou tu vas t’faire marie-trintigner.” Il paraît que ce néologisme en a irrité plus d’une, chez les chiennes de gardes, citoyennes et apparentées. Les mêmes qu’on n’a pas vues bouger un poil de cul quand l’assassin, le vrai, de Marie Trintignant a entamé il y a quelques mois, sous les applaudissements nourris de la critique degauche, son come-back de grande conscience universelle. Bref, pour nos blogueuses, vaut mieux buter sa femme à grands coups d’allers-retours dans la tronche qu’oser en faire un néologisme plaisant…"


M'étant en partie reconnue dans la horde de harpies liberticides, j'ai été prise d'un fou rire à la lecture de ces lignes goûteuses tellement justes.



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